dimanche 9 juillet 2017

Château d'Angers - Les aveux de la pierre - Pascal di Peri

"Les aveux de la pierre" de Pascal di Peri à voir en permanence dans la Tour du Moulin du Château d’Angers : il s’agit d’une installation commande de l’État.
Regardez: https://youtu.be/7ZVuE5wRsto
C'est au rez-de-chaussée de la Tour du moulin du Château d'Angers que se trouve cette installation. Ce lieu fut une geôle. Jusqu’à 60 prisonniers devaient s’entasser ici. La mémoire de ce lieu est si dramatique, si envoûtante, qu’il m’a semblé que bien avant la création de cette installation, elle suintait déjà de ces murs. En « archéologue » de cette mémoire précieuse, j’ai voulu « sonder l’âme de ces pierres » pour rendre un peu plus palpables l’écume de cette énergie et les convulsions narratives qui en émanaient. Soulevant le sol en son centre en un volcan aux vapeurs d’or, cette mémoire diaphane mais d’une absolue détermination, se délivre de la chape de l’oubli jusqu’à la fracasser. La libération allégorique de cette brume d’histoire évoquée par des méandres frénétiques, fait irradier dans une même nébuleuse, les affres de la souffrance et la survie de l’espoir. Elle conjure et rend hommage… Trois ombres spectrales tels des esprits, émergent de ce magma fibreux en une danse macabre. La spirale de cette trinité en suspension, nous renvoie à l’histoire factuelle de cette prison ainsi qu’aux stigmates intemporels et universels liés au processus de l’enfermement. Soixante mains sont projetées là, dans la lave de ces aveux en fusion. Qu’elles s’en délivrent où qu’elles s’y perdent, leur foisonnance symbolise tout autant la désolation des captifs, que l’outil de leur évasion spirituelle caractérisée par les graffitis qui émaillent les pierres de ces parois oppressantes.  Une voix envoûtante et un univers sonore venus des confins des temps tournent là inéluctablement. Ils témoignent de la déambulation circulaire des prisonniers : ronde perpétuelle des tourments de l’angoisse et des chimères du temps qui stagne… Évocation prégnante et paradoxale qui caractérise plus que tout, ce lieu.  Car, très longtemps, ici, le châtiment a broyé les êtres les entraînant vers la mort, alors que tout en haut de cette tour, à une époque, la meule du moulin elle aussi tournait, broyant la graine pour alimenter la vie dans la forteresse.  J’ai élaboré cette création en environ huit mois, principalement au travers d’une technique que j’ai développée et que je nomme « structure-nouage ».  Près de 40 kilomètres de fils la constitue. Le centre de cette installation est haut de 4m environ. C’est sur cette technique composée de fils de métal noués, que je base l’essentiel de mes recherches sur le thème de la nuit et du mystère onde/particule qui « énergise » le vide. L’enfermement étant la nuit du corps.
Je vous ai mis le site
Pour celui de l'artiste, c'est ici: https://fr-fr.facebook.com/pascal.diperi






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Emmanuel.

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