lundi 10 juillet 2017

Sanne De Wilde

"The Island of the Colorblind" A la fin du 18e siècle, un ouragan a dévasté Pingelap, un minuscule atoll du Pacifique. Le roi, un des survivants, était porteur du très rare gène de l’achromatopsie, qui empêche complètement la perception des couleurs. Il a eu de nombreux enfants et cette affection génétique s’est peu à peu répandue dans la petite communauté isolée, dont la plupart des habitants ont commencé à voir le monde en noir et blanc. Les symptômes de l’achromatopsie sont une extrême sensibilité à la lumière, une vision très faible, et la complète incapacité de percevoir les couleurs. En Micronésie, les achromates utilisent des stratégies pour pallier leur handicap, n’ayant pas accès aux lunettes de soleil ou aux lentilles teintées : cligner des yeux, loucher, cacher leurs yeux ou positionner leurs corps en fonction de la source de lumière. Les portraits de ces insulaires, surnommés « les aveugles » par les autres Micronésiens, forment un ensemble conceptuel d’images où leurs yeux, leurs visages et leurs regards sont soit masqués, soit mis en valeur, invitant le visiteur à pénétrer un monde irréel aux multiples potentialités visuelles. Pour ceux qui ne la perçoivent pas, la couleur n’est qu’un mot. Si les achromates peignent avec leur esprit, comment coloreraient-ils le monde, les arbres, ou eux-mêmes ? A partir de ses recherches visuelles en Micronésie, Sanne De Wilde a cherché des manières de montrer comment les achromates voient le monde. Elle a mené des expériences photographiques, tentant de regarder l’île à travers leurs yeux. La lumière du jour est insupportable, le clair de lune change la nuit en jour, les flammes brillent en noir et blanc, les arbres deviennent roses, c’est un millier de nuances de gris, un arc en ciel revisité.
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Emmanuel.

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