"Flowers for Lisa" Photographe américain né à Cuba en 1948, Abelardo Morell expose à l’Edward Houk Gallery de New York. L’installation comporte vingt tirages grand format choisis parmi sa série Flowers for Lisa, un ensemble de variations sur des natures mortes florales. L’artiste a dédié ce travail à son épouse il y a plus de 40 ans, Lisa McElaney. En 2014, il décide de lui offrir une photo de fleurs pour son anniversaire. Ce qui commença à son studio comme un bouquet ordinaire posé dans un vase, l’a mené à se plonger dans l’évolution des compositions florales à travers le temps. Il prit de nombreux clichés du bouquet en le modifiant à chaque fois. Après une vingtaine de photographies, il réalisa une compilation numérique de ces multiples expositions, laissant au logiciel le soin d’organiser ce chaos pour en former une seule image. L’œuvre qui en résulte, Flowers for Lisa, 2014, est une démonstration du passage du temps qui remet en question la définition même de la nature morte, composée en majeure partie d’objets inanimés. Cette image capture la transformation des fleurs fraîchement coupées en tiges fanées qui ploient et finissent par perdre leur pétales. Les tâches de couleur formées par les corolles se tordent pour pénétrer dans le bois de la table, se dissoudre et disparaître sous nos yeux. « Je n’avais aucune idée que j’allais entamer une série, explique Abelardo Morell. Au cours du processus de création de cette photographie, une étincelle s’est produite et j’ai commencé à explorer une nouvelle façon de travailler. » Il a ensuite continué à photographier des fleurs parce qu’on en trouve facilement mais également parce qu’elles font partie des sujets les plus conventionnels de toute l’histoire de l’art. Il s’est donné comme défi de les représenter de façon inventive. En s’essayant aux différentes techniques des peintres, sculpteurs, graveurs et photographes, il a créé un nouveau fil narratif. Puisant son inspiration dans les œuvres de Jan Brueghel, Giorgio Morandi, Édouard Manet, Georgia O’Keefe, Irving Penn et Joan Mitchell, l’artiste a ainsi créé une série toute entière de natures mortes inattendues. A voir jusqu'au 29 avril 2017
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Emmanuel.
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