1870-1871, c’est "l’année terrible" pour Saint-Cloud, qui voit disparaître à la fois son château ravagé par les flammes et ses maisons calcinées par les torches prussiennes. "On ne peut, sans l’avoir vu se faire l’idée d’un pareil désastre, et l’on devrait garder Saint-Cloud comme une Pompéi de la destruction" écrit Théophile Gautier en mars 1871 dans Tableaux de siège. Il ne reste plus rien aujourd’hui des stigmates de la guerre de 1870 à Saint-Cloud et la ville reconstruite, située sur la rive gauche de la Seine, est une agréable villégiature des environs de Paris, célèbre pour son cadre pittoresque et son parc, autrefois abritant la demeure séculaire des souverains de France. Le musée des Avelines, musée d’art et d’histoire de Saint-Cloud, propose de ré-ouvrir le grand livre de l’Histoire à cette page méconnue du Siège de Paris et expose pendant deux mois " Les ruines de Saint-Cloud". Photographies, gravures, cartes postales, vestiges et documents rarement exposés, appartenant au fonds du musée, présentent les ravages de cette guerre, du château incendié aux rues dévastées, des images impressionnantes qui nous interpellent et nous interrogent sur tout conflit.
Dans le cadre de la préparation de l’exposition dédiée aux ravages de la guerre franco-prussienne sur la ville de Saint-Cloud pendant le Siège de Paris, j’ai été interpellée par la reproduction d’une photographie d’Ernest Pignon-Ernest dans un ouvrage récemment édité sur l’artiste, écrit par Jérôme Gulon, et justement intitulé "le lieu et la formule". Cette photographie, qui est une trace de l’éphémère ouvrage qu’Ernest Pignon-Ernest a conçu en 1971 en hommage à la Semaine sanglante de 1871, symbolise l’universalité de l’homme qui combat pour la liberté et ses idées. J’ai pensé que ce gisant collé à l’infini dans différents lieux de Paris, des rues qui montent à la Butte-aux-Cailles aux abords du cimetière du Père Lachaise jusqu’aux marches du Sacré-Coeur, pouvait à son tour prendre place sur les marches de la rotonde du musée des Avelines.
Présenté en lien avec notre exposition, il est la mémoire des victimes des conflits, que ce soit ceux de la guerre contre l’ennemi prussien ou ceux de la guerre civile qui a fait suite au Siège de Paris, pendant la Commune. A voir du 31 janvier au 24 mars 2013
Je vous ai mis le site
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Emmanuel.
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