"Le temple de la Concorde a résisté à l’effet des siècles. Son architecture svelte le rapproche déjà de notre mesure de l’agréable et du beau. Il est aux temples de Paestum ce qu’est la figure des dieux à celle des géants", écrit Goethe en 1787. Les premières colonnes que j’ai photographiées étaient au Palace of the Legion of Honour à San Francisco en 1971. Puis, quand j’ai croisé sur mon chemin les vestiges du Temple de Délos, en Grèce, les ruines antiques m’ont captivées. Je me suis rendu compte plus tard que je marchais sur les pas des voyageurs du passé comme Goethe, Tocqueville ou Berenson, et que je faisais à ma manière – à l’envers – le Grand Tour, comme les Anglais appelaient ce voyage initiatique, acte de naissance du romantisme. Ce voyage partait de l’Amérique, avec les vestiges d’un building à Harlem, une banque à Brooklyn, un cinéma dans Manhattan, vers l’Europe, dans un hôpital d’aliénés à Paris, et l’Asie, un sex-shop à Tokyo. Car les colonnes sont partout. Debout, solidement ancrées, tombées, tombées et relevées. C’est peut-être aussi leur géométrie qui m’attire et la façon qu’elles ont de diviser l’espace, de s’incruster dans le décor moderne, qui me donne le champ pour appliquer la couleur. Paestum, Merida, Tharros, Rome, Berlin, Paris, Reims, Grenade, Ségeste, Agrigente, Catania, Sélinonte, Belur, Aphrodisias, New York, Tokyo. Elizabeth Lennard
Je vous ai mis son site
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de signer vos messages....
Drop me a line...
Emmanuel.
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.