vendredi 1 février 2013

Irene Kung

"La ville invisible", Irene Kung plonge les villes dans l’obscurité pour en détacher les monuments iconiques. Flottant dans une lumière artificielle et une ambiance futuriste, ces architectures singulières évoquent des vaisseaux familiers évoluant dans des espaces géographiques complexes laissés à l’imagination. La lumière révèle la géométrie de ces structures, amplifiant les lignes dans des dessins abstraits aplatissant le volume des édifices et les réduisant à leurs éléments distinctifs, reconnaissables, les quelques traits qui définissent l’identité d’une ville, d’une culture. Ils n’en demeurent pas moins impressionnants, jaillissant seuls dans un vide apparent, révélant élégamment leur monumentalité. Séparés de leur environnement, ces structures de métal, de plâtre ou de verre posent une réflexion sur le patrimoine, sur le tourisme et la réduction d’une culture à ses références historiques. A la vue de la Tour Eiffel, c’est immanquablement Paris qui s’anime, avec les courbes de la Seine qui la traverse, les ponts romantiques qui la barre, ses ruelles pavées, son vin rouge et ses musées. Chaque édifice porte en lui l’histoire et l’ambiance d’une ville, connue ou non, fantasmée ou remémorée. Comme dans le roman de Calvino, l’évocation de quelques éléments réels donne vie à un lieu qui se déploie au gré de l’imagination du spectateur. Surgissant au milieu d’un fond neutre dans un halo feutré, ces structures font un peu l’effet d’architectures fantômes sorties d’un monde inventé de toute pièce. Cet aspect quasiment mystique est accentué par la lumière mate des images qui donne aux monuments un caractère atemporel, quasiment sacré, celui que l’agitation urbaine qui entoure ces géants a tendance à masquer
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Emmanuel.

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