Quand je me suis réveillé, j'étais devenu une fourmi. Je marchais sur le corps de mes parents. La puanteur de leur chair en décomposition vrillaient mes sens. Mon cœur défaillit. « Ils sont en train de mourir ». Puis j'ai eu un flash. Le rugissement de la pluie était la voix de Dieu. La pluie était venue et ce qui devait mourir était maintenant ramené à la vie. Le temps a laissé ses marques sur le corps de mes parents. Et il continuera. De nouvelles lignes apparaissent, de fines rides et de petites tâches prennent formes. J'ai pensé documenter ces « dessins » que le temps a produit dans leur chair, mais à quoi cela servirait-il ? Les photographies peuvent préserver un moment pour nous, mais à la fin, elles ne forment que des repères pour mesurer le temps écoulé, un souvenir de ce qui a été et n'est plus. J'ai trouvé qu'il serait meilleur de faire une histoire courte. D'imaginer une fable au sein de laquelle leurs corps connaîtraient une métamorphose. Passant de formes faites de chair à des étoiles dans la nuit, à la lune, à la terre, et aux saisons qui se succèdent.
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Emmanuel.
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