Inauguration de la salle de concert Pierre Boulez à Berlin : un espace multiculturel signé Frank Gehry Berlin a mis les formes : la Pierre-Boulez Saal, dédiée par la capitale allemande au compositeur et grand chef d’orchestre français, Pierre Boulez (1925-2016), est située Französische Strasse – rue Française. Le vendredi 3 mars 2017, le maître des lieux, Daniel Barenboim, sort juste de répétition. L’inauguration est prévue le lendemain. Un programme musical chargé : Boulez, Schubert, Mozart, Berg, Jörg Widmann. Vitrine de l’académie Barenboim-Said ouverte le 8 décembre 2016, la Pierre-Boulez Saal couronne l’action entreprise en 1999 par le chef d’orchestre israélo-argentin et l’intellectuel américano-palestinien Edward Saïd (mort en 2003), cofondateurs à Weimar d’un orchestre capable de rassembler jeunes Israéliens et Palestiniens, le West-Eastern Divan Orchestra. Dix-huit ans plus tard, la phalange passée dans la catégorie professionnelle, il a fallu créer un second orchestre, Al Andalous, dont ni le maestro ni les professeurs n’auront le temps de s’occuper pleinement. "C’est alors que s’est imposée l’idée d’une académie, ici, à Berlin", assure Daniel Barenboim. Les travaux entrepris dans les locaux de la Staatsoper Unter den Linden laissent vacante la partie du bâtiment classé qui servait jusqu’alors à entreposer les décors. Le maire de Berlin, Michael Müller, concèdera ses 9 500 mètres carrés pour un euro symbolique, sous la forme d’un bail de quatre-vingt-dix-neuf ans ans. A charge pour le locataire d’effectuer les travaux nécessaires. Daniel Barenboim se réjouit des 14 millions d’euros reçus des sponsors, parmi lesquels l’ancien président de la République italienne, Giorgio Napolitano, et de l’octroi exceptionnel par le gouvernement fédéral d’une subvention d’une vingtaine de millions d’euros. Le coût final de la salle et des espaces dévolus à l’académie (dont 21 studios de répétition), estimé à 28 millions, plafonne à 36,5 millions d’euros. C’est dans un ancien entrepôt pour des décors d’opéra que l’architecte Frank Gehry a réalisé les plans d’une nouvelle salle de concert à Berlin. L'architecte de la Fondation Louis Vuitton à Paris conçoit une oeuvre singulière : une salle avec une scène à 360°. C’est une pièce ovale en bois dont la circularité et l’homogénéité rompent avec l’aspect rigide de la façade du bâtiment construit après la seconde Guerre Mondiale par Richard Paulick. La première esquisse de Frank Gehry a séduit le chef d’orchestre Daniel Barenboim très intéressé par le dynamisme de la circularité de la salle. Celle-ci ne peut accueillir que 700 spectateurs afin que chaque concert grade un esprit d’intimité et de proximité entre les musiciens et les spectateurs. C’est une salle parfaite pour la musique de chambre et les récitals avec, au centre, une scène circulaire pour les musiciens totalement entourés par les auditeurs. Le chef d’orchestre Daniel Barenboim se réjouit de l’ouverture de cette salle à "l’acoustique merveilleuse". Située au cœur de Berlin, la nouvelle salle promet d’être un haut lieu multiculturel. La construction de la salle fait hommage au musicien et théoricien français Pierre Boulez, mort avant la fin des travaux. Reconnu dans le monde entier et professeur au Collège de France, Pierre Boulez avait joué un rôle important dans le développement de la musique sérielle qui a rythmé le XXème siècle. Sa musique sera très régulièrement mise à l’honneur par des performances de l’Ensemble Boulez. Les murs de la Salle Boulez accueillent aussi l’Académie Barenboim-Said qui forme des musiciens du Moyen-Orient. Ils pourront jouer dans l’orchestre « West-Eastern Divan Orchestra » créé en 1999 par le chef d’orchestre Daniel Barenboim et l’universitaire Edward W. Saïd. Etant respectivement israélien et américano-palestinien, leur mission était de faire de la musique un élément fédérateur de leurs cultures. Edouard W. Saïd est convaincu du pouvoir de la musique, comme il l’explique sur le site de la salle : « la séparation des peuples n’est pas une solution à tous les problèmes qui séparent des hommes. […] La coopération et la coexistence autour de la musique que nous avons ensemble vécue, jouée, partagée et aimée semble être une solution. ». La programmation rassemble donc des musiques de différents horizons avec les grands noms de la musique classique européenne mais aussi du jazz et de la musique orientale, avec les concerts de Lang Lang, John Mclaughlin, Simon Rattle, … Stefan Wolmann, un des responsables de l’académie ajoute que c’est " un lieu de débat, d’échange et d’ouverture, c’est ainsi que Pierre Boulez imaginait la salle de concert idéale, lui qui regrettait que les grandes institutions de la musique classique… Ressemblent un peu trop à des restaurants étoilés.
Je vous ai mis le site
Pour le site de l'architecte, c'est là: https://www.foga.com/
dimanche 12 mars 2017
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