"Le Musée du Louvre à Téhéran – Trésors des collections nationales françaises" Cette exposition Le musée du Louvre à Téhéran constitue un événement culturel et diplomatique de premier plan pour la France et l’Iran. Première exposition d’ampleur organisée par un grand musée occidental en Iran, son ouverture coïncide avec les festivités du 80e anniversaire du musée national d’Iran, crée à la demande des Iraniens par le français André Godard. L’exposition s’inscrit dans le cadre de l’accord signé entre le Louvre et l’ICHHTO (organisation chargée des musées et du patrimoine) lors de la visite en France du président Rohani en janvier 2016. Réunissant plus de 50 œuvres issues des différents départements du Louvre et du musée Delacroix, l’exposition présentée au musée national d’Iran à Téhéran illustre la richesse des œuvres de civilisations et d’époques différentes témoignant de l’universalité du génie humain. En parallèle de l’exposition à Téhéran, le Louvre organise l’exposition L’Empire des Roses. Chefs-d’oeuvre de l’art persan du 19e siècle sur l’Iran Qajar au Louvre-Lens. L’exposition Le musée du Louvre à Téhéran retrace l’histoire de la constitution des collections du musée du Louvre, depuis sa création en 1793, jusqu’aux acquisitions contemporaines. Amateurs d’art éclairés et mécènes, les souverains français ont réuni au palais du Louvre, leur résidence parisienne, puis à Versailles à partir de Louis XIV, de riches collections constituées de peintures, de sculptures et d’antiques qui forment le noyau originel de la collection actuelle du Louvre. Né de l’idée du musée universel réunissant les chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art mondial, le Museum central des Arts ouvre en 1793 et rend visible pour la première fois, ces chefs-d’oeuvre à un large public. La Révolution puis la période napoléoniennes font affluer vers Paris les grands chefs-d’oeuvre artistiques de France et d’Europe, que complète l’acquisition de prestigieuses collections d’antiques – celle du cardinal Borghèse ou du cardinal Albani par exemple. L’expédition scientifique en Egypte lancée par Napoléon (1798- 1801) n’enrichit pas à proprement parler les collections du Louvre mais annonce l’élargissement des champs d’intérêt et d’étude du musée du Louvre pendant tout le 19e siècle et jusqu’à nos jours. L’ouverture du musée égyptien en 1827, du musée assyrien en 1847 et d’une « section des arts musulmans » au sein du département des Objets d’art dès 1893, concrétisent tout au long du 19e siècle cet intérêt croissant pour les civilisations du bassin méditerranéen et du monde islamique. L’enrichissement des collections archéologiques est alors lié au rôle majeur que joua le Louvre dans la découverte et la révélation des grandes civilisations antiques du bassin méditerranéen et à sa participation active, encore au 20e siècle, dans l’exploration archéologique de la Grèce, de l’Egypte, de la Mésopotamie ou de la Perse. De grands achats – tel celui de la collection Campana en 1861 – et des donations prestigieuses permettent également de compléter les collections existantes d’antiquités, de peintures, de dessins, de sculptures et d’objets d’art. Au-delà, le Louvre s’enrichit tout au long du 19e siècle des témoins de l’art de son temps, présentés chaque année au Salon. Le Louvre d’aujourd’hui est l’héritier de cette histoire, qui guide encore l’enrichissement, jamais interrompu, de sa collection. Chaque oeuvre nouvellement acquise vient ainsi toujours un peu plus enrichir le patrimoine national et parachever l’ambition d’universalité inscrite au coeur même du musée par ses fondateurs. Histoire des collections iraniennes au Louvre La coopération archéologique avec l’Empire Perse se met en place au 19e siècle. Cette coopération se traduit par l’autorisation d’un certain nombre d’explorations ou de fouilles archéologiques, notamment sur le site de Suse vers 4200 av. J.-C. En 1884, un firman (décret royal) autorise les fouilles du français Marcel Dieulafoy et l’exportation des découvertes en France. En 1888 sont aménagées de nouvelles salles au Louvre pour présenter l’archéologie iranienne. De 1895 à 1927, la France obtient même le monopole des recherches archéologiques dans tout le territoire iranien. Jacques de Morgan succède à Dieulafoy à Suse à partir de 1897. Ses découvertes enrichissent les collections du Louvre de certains de leurs plus grands chefs-d’oeuvre, comme le Code d’Hammurabi. En 1928, le français André Godard (archéologue et architecte) crée les services archéologiques d’Iran (qu’il dirigera jusqu’en 1960) et le musée national d’Iran dont il est l’architecte. Après cette date, la collection d’objets provenant de l’Iran ancien continue de s’enrichir par le principe du partage des fouilles jusqu’en 1973, puis par des achats et des dons. En dehors des œuvres archéologiques, c’est au travers des collections royales, à la fin du XVIIe siècle que la première oeuvre de l’Iran médiéval fait son entrée dans les collections du Louvre. Il faut ensuite attendre le dernier tiers du 19e siècle pour que des céramiques médiévales et modernes, des miniatures et des métaux viennent enrichir les collections. Ces dons et acquisitions rejoignent la jeune section d’art islamique, créée en même temps que le département des Objets d’arts, en 1893. En 1905, est ouverte la première salle entièrement consacrée aux arts des civilisations de l’Islam. La collection ne cesse de s’agrandir au cours du siècle. En 1993, le projet du Grand Louvre lui donne une visibilité importante, mais c’est véritablement avec la création d’un département des Arts de l’Islam, en 2003, et l’ouverture des salles dédiées en 2012 que la collection trouve enfin un écrin à sa hauteur. Les collections iraniennes au Louvre aujourd’hui Aujourd’hui, les objets iraniens du Louvre sont exposés au sein de deux départements : au département des Antiquités orientales (pour les objets datant du 5e millénaire av. J.C au 7e siècle) et au département des Arts de l’Islam (des débuts de l’Islam au 19e siècle). Au département des Antiquités orientales, les collections archéologiques iraniennes sont parmi les plus importantes au monde conservées en dehors de l’Iran. Elles sont exposées dans dix salles organisées selon un parcours cohérent suivant une présentation chronologique. Au département des Arts de l’Islam, les oeuvres iraniennes sont présentées sur deux niveaux, de manière chronologique et géographique. Au rez-de-cour un espace est consacré aux oeuvres islamiques découvertes à Suse. A voir jusqu'au 8 juin 2018
Je vous ai mis le sitelundi 5 mars 2018
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Emmanuel.
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